Salmo Macrostigma


Sources : Museum National d'Histoire Naturelle.
Synonymes: Salmo cettii (, 1810),
Forme biologique: Poisson(s)
Nature: Naturelle
Description:
Décrite en Algérie par Duméril (1958) comme étant caractérisée par sa ponctuation 'macrostigma = grosses taches' et peut être considérée réellement comme rare ou endémique et donc ayant une valeur patrimoniale.
"C'est ainsi encore qu'une espèce du genre Truite, dont on ignorait la présence dans nos possessions de l'Algérie, a été trouvée en abondance par le colonel Lapasset, commandant supérieur du cercle de Philippeville 'سكيكدة '. Elle vit dans les eaux torrentueuses et limpides de l'Oued-el-Abaich (Oued El-Hebaéch), à 40 kilométres à l'ouest de la ville de Collo.
Ce Salmonidé appartient au genre Truite proprement dit, qui est caractérisé surtout par la présence d'une double rangée de dents implantées suit l'os vomer, et que M. Valenciennes a désigné sous le nom de Salar, emprunté au poéte Ausone, mais dont il a fait une dénomination générique. Comparée aux espèces que comprend le genre dont il s'agit, cette Truite ne peut pas leur ëtre assimilée. Elle forme une division nouvelle, et comme de volumineuses maculatures noires et arrondies, régulièrement disposées sur les flancs, en constituent l'un des caractères extérieurs les plus faciles à saisir, il est convenable de la nommer Truite a grandes taches [Salar macrostigma^ A. Dum."
Par la suite ce taxon a été rattachée comme une sous espèce à la truite commune européenne 'Salmo trutta'. Il y a comme elle d'autres souches en Corse et au Maroc. De nos jours on ne sait pas si elle existe toujours ou pas dans les Oueds ou elle a été décrite (O. El-Hebaéch, et aussi O. Z'hor ...).
Etant décrite par l'IUCN Salmo cetii qui est mentionné menacée, il y a besoin de porter plus d'attention à ce complexe ou groupe d'espèces de truites apparemment qui représente plusieurs esp�ces distinctes, anonymes et non étudiées.
Elle peut atteindre jusqu'à 60 cm et possède un régime particulier en raison de la mauvaise faune ichtyologique insulaires. Sa nourriture se compose principalement de têtards, d'insectes .
Références sélectionnées::
Duméril, 1858 : Note sur une truite d'Algérie (Salar macrostigma, A. Dum.). Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sciences. v. 47: 160-162.
Behnke, R., 1984. Salmonidae. p. 125. In J. Daget, J.-P. Gosse and D.F.E. Thys van den Audenaerde (eds.) Check-list of the freshwater fishes of Africa (CLOFFA). ORSTOM, Paris and MRAC, Tervuren. Vol. 1.
Keith, P., J. Allardi and B. Moutou, 1992. Livre rouge des espèces menacées de poissons d'eau douce de France et bilan des introductions. MNHN, Secrétariat de la Faune et de la Flore, Conseil Supérieur de la Pêche, CEMAGREF et Ministère de l'Environnement, 111 p.
Sources : http://www.cndrb.dz/newDB/index.php

A la recherche de la truite de Oued- Zhor (extrait article el watan du 15/02/2014)

La zone d’étude reste également importante pour l’hivernage des oiseaux, comme le mentionne l’étude qui rapporte qu’en hiver, 49 espèces sont recensées. Mais le clou de cette richesse reste bien sûr, la fameuse truite d’Oued Zhor. A ce sujet, on apprend qu’il y existe au niveau de ce oued «une truite de souche algérienne, unique représentant de cette espèce de poisson pour l’Afrique du Nord, car il existe aussi une souche Corse. C’est une espèce très rare et endémique exceptionnelle, existant depuis des millions d’années, les premières études Duméril 1858 stipulent qu’elle est caractérisée particulièrement par sa ponctuation et il dit sur la truite algérienne : Une truite rare, belle et rebelle à forte valeur patrimoniale». Le projet de cette aire ne se limitera pas à la seule partie terrestre. Une partie marine aura elle aussi à se faire comme le mentionne M. Baba Ahmed «par définition, les aires protégées terrestres se prolongent dans le milieu marin». Pour conclure, il tiendra à relever que cette biodiversité reste actuellement «sérieusement menacée par les incendies, les défrichements, le surpâturage et l’urbanisation anarchique». Le projet de classement en aire protégée est donc venu à temps. Il aura, comme le souhaitent ses initiateurs à préserver cette richesse en optant pour «des actions de développement durable des écosystèmes naturels, dans le cadre d’une approche participative». Il était vraiment temps.

Khider Ouahab

Plus d'infos sur la page Facebook : sur les traçes de la truite d'algérie